Le Tapis volant

 

 

img_0310Une histoire du désert.

Un souvenir de soleil de dunes et de chameaux

Levée à l’aube montée à dos de chameau
Il était une fois un jeune chamelier berbère et une femme française en chemin pour atteindre le sommet des dunes avant le soleil
Un souffle léger, chargé de grains de sable caresse les visages.
Les cheveux sont protégés par les cheikhs les yeux, par de larges lunettes de soleil, ainsi parés,  une longue marche commence cadencée au pas des chameaux.
Nos montures s’arrêtent à flanc de colline
Trop abrupt, nous poursuivons le chemin à pied.
Les chaussures s’enfoncent dans le sable
Le jour n’est pas encore levé
Il faut marcher vite
Au sommet, le chamelier déroule son tapis
Je m’assois et m’enroule dans le mien, le jeune homme se blottit contre moi. Un peu trop blotti à mon goût.
T’as des enfants. T’as quel âge ?
Pour faire diversion, je dessine dans le sable du bout des doigts.
L’attente est longue. Le soleil prend son temps.
Une lueur embrase les sommets, le soleil s’élève dans toute sa gloire au-dessus des montagnes inondant le sable d’ombres et de lumières.
Ces vagues aux allures de dragons déferlent sur les dunes en coulées rouges, cisaillent les sables, projettent tour à tour des ombres immenses et des mares de feux.
Ces myriades de couleurs font vibrer les corps de joie.
Au sommet de ces dunes, nous sommes les rois du monde
Cette symphonie lumineuse grise et coupe le souffle
Hé ! ne vois-tu pas que les chameaux se font la malle ?!
Le chamelier dévale la dune à pic
Il rejoint son équipage, nous ne retournerons pas au camp à pied !
Un petit vent a effacé mes dessins.
Arrachée à mes rêveries, à ce paysage envoûtant, j’abandonne la crête de la dune. assise sur le tapis, je glisse à tout allure dans la pente. j’ai relevé les bords du tapis, j’ai pris de la vitesse, je m’accroche, j’atterris aux pieds des chameaux !
Encore !
Je remonte la dune un pied devant l’autre
Et je m’élance à nouveau, je vole ! mon tapis vole !
Je ne rêve pas, je suis vivante sur mon tapis volant !
Au loin une caravane passe.
Je remonte encore, c’est épuisant et sensationnel !
Les chameaux s’impatientent
Il est temps de regagner le camp, les tentes, les bédouins et les histoires du désert.
Salut  Melchior Balthazar et Gaspard.